En matière de financement hypothécaire, ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Avec la multitude de produits qu'offrent les institutions financières pour se distinguer de la concurrence, comment faire le bon choix en respectant ses besoins, mais surtout, son budget?
Acheter une propriété est une décision financière qui doit être mûrement réfléchie. Vouloir à tout prix être propriétaire, sans tenir compte de tous les frais que cela comporte, mène inévitablement à une situation problématique. Il est facile de tomber dans certains pièges. Comment les reconnaître et surtout, les éviter? En voici quelques-uns :
Pour bien des gens, l’achat d’une maison est le rêve d’une vie, une étape importante dans leur cheminement. Malheureusement, plusieurs croient encore que l'on peut devenir propriétaire sans avoir accumulé de mise de fonds ou ne verser que les minimums exigés par les institutions. Il ne faut jamais oublier que plus la mise de fonds est petite, plus le risque de surendettement est élevé. De plus, si vous avez emprunté pour constituer votre mise de fonds, vous devrez rembourser ce prêt, vous exposant à un fort risque de surendettement.
Voilà un argument de vente courant… et il fonctionne! Pourtant, il s’agit d’une fausse croyance. Même si votre loyer équivaut au montant d’une hypothèque, vos dépenses seront beaucoup plus élevées lorsque vous serez propriétaire : taxes municipales et scolaires, coûts d’énergie (Hydro-Québec et autres) plus élevés, entretien extérieur et intérieur, assurances, etc.
Lors de la préautorisation hypothécaire, nombreux sont les futurs acheteurs qui sont surpris du montant qu’ils pourront emprunter. Demander le maximum du montant possible comporte des risques. Rappelez-vous que c’est vous, et non l’institution financière, qui aurez à rembourser votre prêt.
Chaque année, des propriétaires négligent de payer leurs taxes municipales. Or, la municipalité a le pouvoir de procéder à la vente de la propriété pour recouvrer les sommes qui lui sont dues. Par contre, elle ne peut le faire qu’après des délais bien définis et des avis publics parus dans les journaux. À ne pas négliger!
Les coûts de la première année sont tous les frais reliés à l’achat de la maison. Il faut donc prévoir ces sommes dès le départ en plus de la mise de fonds, et les placer dans un compte d’épargne réservé à cette fin. Ils peuvent facilement atteindre les 10 000 $. Les acheteurs qui évaluent mal ces frais risquent de les assumer avec leur carte ou leur marge de crédit, donc d’augmenter leur endettement.
Prévoyez une marge de manœuvre dans votre budget pour les dépenses non prévues ou sous évaluées. Une propriété coûte toujours plus cher qu’un loyer. Avant d’acheter, faites votre budget et déterminez les postes que vous seriez prêt à comprimer si les dépenses étaient plus élevées que prévu : sorties, loisirs, restos, etc. Idéalement, les propriétaires doivent avoir un fonds de sûreté suffisamment élevé pour faire face aux imprévus. Enfin, on évalue que tout propriétaire devrait prévoir un montant équivalent à 1% de la valeur de sa propriété pour les frais d’entretien chaque année.