Cette solution consiste principalement à réduire certaines dépenses afin d’affecter les sommes dégagées au remboursement de vos dettes. L’effet est le même si vous décidez d’augmenter vos revenus.
Dans les deux cas, il faut être réaliste. Il faut dresser le portrait exact de votre situation budgétaire, bâtir des projections pour les mois à venir et, surtout, respecter le plus possible vos prévisions.
Renseignez-vous. Plusieurs associations de consommateurs offrent d’excellents cours sur le budget à un prix abordable.
Il arrive parfois qu’une négociation avec un ou plusieurs créanciers permette d’en arriver à un compromis acceptable qui résout le problème de déficit budgétaire. Par exemple, vous pourriez négocier auprès d'eux un délai de remboursement plus long ou une remise de quelques paiements à la fin du contrat.
L’entente doit permettre un meilleur équilibre de votre budget et faciliter le respect de vos obligations. Pour vous assurer que la nouvelle entente est viable, vous devez, avant tout, calculer votre capacité de paiement à l’aide d'un budget.
Cette solution consiste à regrouper les dettes et à contracter un seul emprunt pour les régler entièrement. Idéalement, la consolidation permet aussi de réduire le montant total de vos paiements mensuels en les étalant sur une plus longue période. C’est une solution intéressante si elle respecte votre capacité et vous permet de vivre décemment.
Par contre, si vous ne disposez pas d’un bon dossier de crédit ou si vos revenus sont instables, cette option pourrait ne pas fonctionner pour vous. Rien n'oblige une institution financière à vous prêter de l'argent si vous représentez un risque pour elle.
Lorsque les retards s’accumulent et que les créanciers menacent de saisir vos biens, vous pouvez envisager de vendre certains actifs par vous-même. Il peut s'agir d'une automobile, d'une motoneige, d'un chalet ou de votre maison.
Vous vous assurez ainsi d’obtenir un meilleur prix et de régler à votre convenance les retards avec les créanciers. La vente de biens peut permettre dans certains cas de redresser complètement la situation financière.
Parfois, les circonstances de la vie nous obligent à revoir nos choix de consommation. En situation budgétaire difficile, certaines personnes modifient considérablement leur mode de vie.
Par exemple, elles font l’effort de dénicher des loisirs abordables, choisissent, quand c’est possible, d’utiliser le transport en commun plutôt que l’automobile, ou achètent moins de vêtements. À l’heure où il est question d’économies d’énergie et où on dénonce le gaspillage des ressources, on réalise plus que jamais qu’il est possible de vivre bien avec moins.
Le dépôt volontaire est régi par une loi provinciale qui permet de rembourser ses dettes par l’entremise du palais de justice plutôt qu’en traitant directement avec les créanciers. La personne concernée doit déposer la partie saisissable de son salaire au bureau du greffier, qui se chargera de répartir les sommes à verser aux créanciers, et ce, au prorata des dettes.
Le dépôt volontaire protège contre les saisies de meubles et de salaire. Cependant, vous n’êtes pas protégé contre une saisie immobilière (maison, chalet, roulotte), la saisie de votre véhicule ou celle d’autres actifs (REER, épargne, etc.).
Les versements à effectuer peuvent être élevés. Vous avez droit à certaines exemptions selon le nombre de personnes qui sont à votre charge. On calcule ensuite 30 % de la balance de votre salaire brut pour établir le paiement exigé.
Un des avantages du dépôt volontaire réside dans le fait que l’intérêt exigible sur les dettes est fixé à 5 % par la loi, peu importe le taux négocié auparavant avec les créanciers.
Un paiement minimal est exigé chaque mois, à défaut de quoi la mesure pourra être révoquée.
Il ne faut pas oublier que les dettes ne s’effacent pas tant qu’elles ne sont pas entièrement remboursées.
Les dettes exclues du dépôt volontaire :
La proposition de consommateur est une offre que vous faites à vos créanciers afin de rembourser vos dettes. Elle se fait par l’entremise d’un syndic autorisé en insolvabilité. Pour y être admissible, vous devez cumuler une dette dont la valeur se situe entre 1 000 $ et 250 000 $, excluant l’hypothèque sur la résidence principale.
Concrètement, vous proposez à vos créanciers de leur rembourser une partie ou la totalité des sommes que vous leur devez, selon votre capacité, et ce, sur une période maximale de 5 ans.
La proposition de consommateur ne concerne que les créanciers avec lesquels vous avez contracté une dette qui n’est pas garantie. Pour les dettes garanties, vous pouvez remettre les biens ou continuer de payer les versements mensuels (l’hypothèque, par exemple).
Certaines dettes ne peuvent faire partie d’une proposition de consommateur, par exemple :
La faillite est un processus légal, régi par une loi fédérale, qui permet au consommateur de se libérer de la plupart de ses dettes par la cession de ses actifs. Le syndic est le professionnel mandaté pour gérer les faillites.
La durée normale d’une première faillite est de 9 mois, si vos revenus n'excèdent pas le seuil de revenus admissible. Dans le cas contraire, elle sera de 21 mois. Pour une deuxième faillite, la durée est de 24 mois sans revenu excédentaire et de 36 mois avec revenu excédentaire.
En principe, toute personne qui cumule au moins 1000 $ de dettes et qui est incapable de les rembourser peut faire une cession volontaire de ses biens.
La faillite fait cesser le harcèlement des créanciers et permet l’arrêt de toutes les procédures judiciaires en cours, comme les jugements, les saisies, etc.
Par contre, elle entachera le dossier de crédit du consommateur pendant plusieurs années. Par conséquent, le consommateur se verra refuser l’accès au crédit. Avant d’obtenir à nouveau la confiance des prêteurs, il devra montrer des signes de redressement de sa situation financière : emploi stable ou revenus suffisants.
Le failli doit déclarer toutes ses dettes, y compris les dettes envers des particuliers, comme des amis ou des parents. Il a aussi l’obligation de remettre l’ensemble de ses biens. Par contre, certains biens ne sont pas saisissables en vertu de la loi : meubles de sa résidence (jusqu’à 7 000 $), outils de travail, vêtements, literie, vaisselle, REER (sauf les cotisations effectuées durant l’année précédant la faillite) ou fonds de retraite, selon certaines conditions.
Certaines dettes ne sont pas libérables :